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15 juin 2023 | Au potager

Comment protéger son potager des ravageurs ?

Un jardin c’est un endroit qui se doit naturel et plein de vie. Quand on cultive un potager, on peut vite entrer en compétition avec un nombre important de créatures pouvant s’en prendre à nos récoltes. Il est clair que même si on est prêt à partager le fruit de son travail (et respecter ainsi la 3ème  éthique de la permaculture), on a quand même bien envie d’en profiter un peu aussi. Car, même si l’on est jardinier bio, permaculteur, sauvage ou punk, ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas nous-aussi des difficultés à contenir la faune et la flore naturelle du jardin. C’est tout à fait normal. Même si nous sommes d’accord pour partager, comment récolter des fruits et des légumes sans subir trop de pertes ?

Avec un potager où la nature reprend sa place, il n’est donc pas rare de voir des insectes grignoter notre production. Notre meilleur allié contre eux, les insectes qui les mangent bien sûr ! Le plus bel exemple étant les coccinelles, ou plutôt leurs larves qui se régalent des pucerons. Certains oiseaux et des reptiles sont aussi de bons auxiliaires.

Mélanger fleurs et légumes peut être aussi une bonne solution pour repousser certains insectes ravageurs. Certaines herbes aromatiques peuvent aussi être utilisées, même contre les oiseaux mangeurs de graines et de fruits, car leur odeur les fait fuir. Il est également possible d’utiliser les huiles essentielles de ces plantes et d’autres qui ne poussent pas localement, avec des effets similaires.

Et puis il a différents effaroucheurs visuels ou sonores. Entre les vieux cds accrochés dans les arbres fruitiers, les bouteilles en plastique ou des contenants en aluminium, fixés sur des fils ou des piquets au milieu des jeunes plants, on peut en fait recycler une bonne quantité d’emballages qui reflètent la lumière, ce qui ne sera pas pour plaire à nos amis à plumes.

Mais qu’en est-il pour certains animaux familiers, comme les chats ou les chiens, ou d’autres visiteurs à quatre pattes ?

Pour ma part, je ne peux pas parler pour les chiens, mais nous avons une chatte, Pixie, qui n’aime pas du tout faire ses besoins dans une caisse. J’ai donc plus souvent des problèmes avec elle qu’avec les oiseaux ou les rongeurs. À propos de notre petit félin, elle est nulle pour attraper les oiseaux (ouf!) et elle n’a pas encore réussi à diminuer la quantité de mulots qui vivent aussi dans le jardin. Je ne suis pas fan des filets de protection, mais il m’arrive de les utiliser principalement contre Pixie pour qu’elle ne vienne pas déterrer mes graines ou mes jeunes plants. Une fois que les petits plants font déjà quelques centimètres, j’enlève les filets et si nécessaire je rajoute des branchages pour que la miss comprenne bien que cette partie du jardin est maintenant hors limite. Je n’utilise les filets que sur les parties ou il y a de jeunes plants, les parties paillées n’ont pas besoin de protection contre le petit monstre et le jardin est bien assez grand pour nous deux.

Concernant les autres bêtes à quatre pattes qui pourraient venir visiter un jardin, au bord d’une ville ou en pleine campagne, sachant que nous habitons en forêt, je  peux aussi donner quelques conseils totalement liés à notre expérience. Si votre jardin est entouré de haies il n’y a pas de soucis majeurs. Ce n’est pas notre cas partout et un grillage a été posé tout autour du jardin pour empêcher les lièvres et les sangliers de rentrer. Nous avons dû rajouter, au-dessus d’une partie de ce grillage, un fil spécial qui est électrifié de mai à septembre environ contre les chevreuils et les cerfs qui pouvaient facilement sauter par-dessus. Ces animaux, tout aussi agréables qu’ils soient à regarder, sont de véritables destructeurs d’arbres fruitiers, sans compter tout ce qu’ils vont goutter ou piétiner lors de leur visite.

Au final il n’y a évidemment pas de remède miracle. Comme nous l’enseigne la permaculture, chaque solution est valable dans un certain contexte, mais gardez en tête que l’objectif est de mettre en place un équilibre écologique qui va permettre à votre écosystème de s’autoréguler. Je vous conseille de regarder ce que font les autres jardiniers autour de chez vous ou sur internet. Parfois les solutions testées et approuvées se cachent dans les commentaires que les lecteurs laissent sur un article.

Caroline Martin

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